jeudi 13 février 2014

My name is...

My name is Jackson et je t'emmerde,
je suis un Oakie, j'ai grandi en bouffant les raisins de la colère,
je suis tout droit sortis d'un western où James Dean n'est que le reflet de mon ombre,
my name is Jackson et je suis le seul véritable expressionniste,
j'ai enfanté la Beat generation avec un bout de bois,
et ma toile doit-être immense car je dois reproduire le mouvement de la cendre qui tombe dans mon verre de whisky,
je suis ivre mort et j'emmerde New-York,
et j'ai envie de foutre mon poing dans la gueule de ce connard de nazi d'Andy Warhol,
my name is Jackson et j'ai brûlé mes pinceaux,
dans mes veines coule de la glycérine noire,
je suis le premier de ma race,
lorsque j'ai couché ma toile sur le sol, Paris s'est effondré
et depuis il n'en reste que des ruines,
ma peinture est nucléaire,
my name is Jackson et croyez le ou non
mais c'est le prénom qu'aurait donné Joseph à son fils si il était né sur la terre des Apaches,
je suis un Hopi et ma peinture est un geste
et ma peinture est une action
et je ne suis pas heureux
i don't mind, i drip,
je n'ai pas d'église et la nuit je roule grisé à tombeau ouvert,
my name is Jackson et j'ai structuré l'accident pictural,
mon oeuvre a fait naître le futur,
mon processus est primitif,
j'ai ré-inventé le rite,
ma peau est rouge,
mes mains sont noires,
ma haine est blanche,
oui, je suis le premier de ma race,
my name is Jackson et je peins avec un marteau et un burin,
la liste de mes détracteurs est longue comme le bras,
la liste de mes maîtres tient en un mot : Picasso,
dans les caves de ma ville les plus grands jazzmen jouent ma peinture
pendant que je pisse sur des lithographies de Mondrian,
je suis fait du même acier que celui des buildings,
appelle moi l'alchimiste,
l'ange près du radiateur,
le briseur de vitre,
la déchirure de tes blue-jeans,
appelle moi papier à rouler,
l'auto-stoppeur dans la tempête,
une winchester au bord de l'explosion
my name is Jack-fuckin'son Pollock
et je t'emmerde.


mercredi 27 novembre 2013

Musée Dali





Avant de faire la critique idiote de ce musée, je dois vous raconter l'épisode le plus marquant de cette journée.

Je me trouvais donc à Figueres, dans l'interminable queue qui mène à l'entrée du musée Dali, en train de rissoler sous le soleil catalan, debout, sur un parterre de granit rose parfaitement lisse et propre.

Fondu dans cette foule de regardeurs cosmopolites _ j'entendais en effet qu'il se parlait différents idiomes autour de moi_ et piétinant centimètres par centimètres jusqu'à l'entrée du temple surréaliste, j'eu le sentiment que tout le monde s'emmerdait royalement.
Les discussions était décousues, sans passion, juste destinées à faire passer le temps.

Mais sans le savoir, notre engeance qui se trouvait dans cette tranche de la queue (d'environ 10m avec pour centre, moi-même évidemment), sans le savoir, nous nous trouvions aux premières loges d'un événement déterminant de la vie d'un inconnu.

En effet, nous vîmes apparaître un chien au dimension chevaline, qui s'arrêta à ma hauteur à environ deux mètres sur ma droite, pour y déposer, ce qu'il convient d'appeler : une merde absolument éléphantesque, un étron parfaitement dalinien, une déjection qui surpassait le mariage entre un cassoulet et une choucroute, un véritable monticule de boue ésotérique d'une couleur jaunâtre, d'ocre saharien ; une pure pépite brute d'or canin!
Cette matière fécale paraissait d'autant plus divine qu'elle se fondait admirablement avec les tons du sol en granit.
Je ne pourrais le jurer mais il me sembla même qu'il s'en échappait de la fumée...

A partir de cet instant où le temps s'était suspendu, les conversations alentours se firent plus distraites et plus basses car plus personne ne pouvait détourner son regard de cet intrus organique.
S'installa alors tacitement une nouvelle attente beaucoup plus réjouissante, qui voulait voir qui serait le malheureux à mettre les pieds dedans, car il semblait inévitable que cela se produise.
Dès lors nous scrutâmes chaque passant en désirant ardemment qu'il ne regarde pas où le mène ses pas. 
Une tension délirante s'installa parmi nous, brisant les frontières de la langue, et une petite lumière de malice malsaine avait naquit dans chaque oeil des futurs observateurs surréalistes que nous étions alors.

Et il ne fallut pas attendre très longtemps, en effet après seulement 6 minutes une jeune femme qui regrettera sans doute d'avoir été si pressée, s'empressa d'écraser l'objet de toute notre attention,
Hallelujah! 
Il n'y eu aucun éclat de rire, aucun mot prononcé, mais s'éleva de notre funèbre équipe une rumeur orgasmique, un soupir commun de soulagement mêlé à la honte d'avoir tant désiré ce drame, toute la tension délirante qui nous liait les uns aux autres s'éleva dans ce concert d'éjaculations chuchotées vers le ciel de juillet,
Amen.

Et exactement comme après un coït, les traces merdiques qu'avait étalé la malheureuse nous devinrent insupportables, chacun retournant dans sa bulle, un peu ému un peu choqué, mais tout à fait prêt à rentrer dans le théâtre Dalinien.

Enfin, après une heure de temps, je pénétrais dans le musée, où il n'y avait rien d'intéressant.







jeudi 14 novembre 2013

M
Mak
o Ko
Mork
Hot 
Mar Ko
Hot Kor
Hotko
A
Rok
Marto Hok
Mort Hat
Mort Ko
Krotom Kah
Akkro
Amo
Kramo
R
Mok Arto
Roth Kako
Morka Toh 
Hotaro 
Mar Torko
Harmotor
Kor Mokah
Harko Mot
Mato
K
Rotak Koh
Rotor Hak
Arkhotor
Homtarkko
Omarkko
Kro Armo
R
Kor Maro
Ma Ko Or
Tar Komo
Hotarmo K'H
O
Kamo
Karott
Tok Karo
Hok Ta
T
Maro
Martok Ho
Ratom Koh
Armokot
Har Tomo
Hom Roha
H
Haro
Ro H'Mat
Tak Homo
Rhom Atok
Hat Morro
Makh Hotro
Kam Orto
K
Oro
Morkatho
Ak Toho
Mako Ho
Thor Koma
Tormak Ho
Ma Horko
Toma Roh
Mark
Rothk
O







mardi 12 novembre 2013

Marcel Pagnol

 


Marcel, mon papi Marcel,
puisque nos anciens pour la plupart ont choisi de se taire, ou peut-être parce que nous, jeunesse, faisons la sourde oreille à leurs bavardages, c'est toi que j'ai choisi pour Pape, mon Pape de provence, qui me raconte sa jeunesse, ses couleurs, ses paysages, ses odeurs et ses sentiments, parce que tu n'avais rien oublié de cette époque qui fût la tienne, tu nous donnes la filiation que plus personne ne raconte... J'ai appris mon passé dans les livres d'histoire, avant mes parents, je n'ai jamais rien vu de très clair, des guerres oui, mais de la vie, aucune. Pourtant, j'ai souvent senti en moi vibrer mes gênes et mon sang à l'écoute d'une vieille chanson française, espagnole, italienne ou occitane, et ces vieilles histoires, ces vieux amours, nous les portons en nous n'est-ce pas? 
Quand je te lis Pape, je ressens l'odeur du marronnier de la cours d'école, je me revois me cacher pour ne pas recevoir le baiser d'une fille alors que j'en crève d'envie, je me souviens de la jouissance de gagner une bille, je me revois avec mon frère faire le compte de notre butin à l'arrière de la 504, je me rappelle de ma douleur lorsque qu'on avait volé mon sac de bille qui était sous ma table de classe, et je me souviens qu'un des grands de l'école qui avait vu ma détresse, était allé gagner pour moi 4 ou 5 agates afin que je puisse me refaire, mon enfance me revient à travers la tienne Marcel ou peut-être même, l'enfance toute entière du sud de la France.
Tu racontes l'enfant d'une famille pauvre et l'enfant d'une famille riche, l'enfant doué pour apprendre et l'enfant doué d'amitié, les premières catastrophes qui nous empêchent de dormir et nous obsèdent, la peur de la réprimande, la honte d'avoir cassé un objet qui semblait si précieux, tu racontes l'honneur déjà, celui de ne pas se dérober, de prendre punition pour un autre et de sortir accablé mais victorieux au yeux de ses camarades, tu racontes la fraternité et l'amour, tu nous l'enseignes, tu nous rappelles qu'il n'y a rien de plus important, avec cette poésie si particulière à la Provence, faites de mots ronds, de farces et de tragédies, avec toujours en toile de fond un ciel bleu, bleu, bleu ciel.
Merci Marcel.

lundi 11 novembre 2013

Quilleboeuf, mouth of the seine by JMW Turner




Pour ce mettre en jambe, je vais commencer par mon peintre préféré et du coup certainement le plus grand des catégories poids lourd paysagiste et romantique.

"Mon peintre préféré" que c'est mignon, je vais en profiter pour vous dire ma couleur préférée, mon parfum de glace préféré, mon arbre, ma fleur, mon jour de la semaine, ma bière préférées, etc, etc
Non détend toi je déconnais!

Ce magnifique tableau qui somme toute n'est qu'une goutte de l'oeuvre de Turner, je l'ai rencontré à Lisbonne à la fondation Calouste Gulbenkian, et si je choisi de parler de ce tableau c'est parce qu'il met littéralement la pâté au reste de la collection qui est de très bonne qualité. Ce qui encore une fois prouve que j'ai raison de penser que Turner c'est le Mike Tyson du pinceau.

Je recontextualise, cela fait 40 minutes que je savoure la peinture des maîtres, quand j'arrive dans la salle où ce trouve cette toile et malgré la fatigue des yeux et des jambes, je me prend une grosse décharge d'endorphine qui inscrit un large sourire sur mon visage, je m'approche et à mesure que les touches de peinture m'apparaissent je suis parcouru d'un putain de frisson qui devient un vertige!

Je viens de voir la lumière, ce tableau illumine la pièce, son mouvement est incessant, je tangue comme sur un bateau, la mer m'emporte, je m'élève avec les mouettes, je suis ensuite trimbalé dans ce ciel d'orage pour retomber dans la Seine et ainsi de suite sans jamais aborder à Quilleboeuf.

 Je finis l'expo comme en descente d'acide, en me répétant "Putain! Turner, mais quel enculé, putain de Turner, mais merde c'est pas possible..."

Le mec nique l'impressionnisme avant même qu'il existe, il annonce l'abstrait presque cent ans avant tout le monde, il marche sur le néo-classicisme comme un rappeur sur New-York, c'est le Boss, le top MC, le premier mec à mettre des baggys, quand Monet portait des Nastases il avait déjà les Reebok Pump, quand Kandisky avait des Pump, Turner était le premier à porter les Air Jordan!!

Evidemment c'est pas la photo de Google image qui va vous raconter tout ça, un tableau ça se vit en sa présence, qu'est-ce qu'une photo peux transmettre d'une peinture? A peine la forme.. D'ailleurs la photographie c'est un tout petit Art de rien du tout, et j'emmerde haut et fort les photographes au Reflex numérique, je préfère de loin être un mauvais peintre qu'un bon photographe, mais ça on en parlera sûrement une autre fois.

Je pense également qu'on reviendra sur James Mallord William (ça c'est pas un blase de Tagueur!!), qui a repoussé la figuration dans ses derniers retranchements et qui a réinventé la représentation de l'espace..

Avertissement

Bienvenu(e)s sur ce blog

Je viens vous présenter des oeuvres que j'aime en me laissant la plus grande liberté pour les commenter, avec un profond narcissisme je vais juger des créations célestes et me prêter à ce jeu ridicule de la critique.

Sans carte de journalisme, sans doctorat ni master, sans aucune légitimité, avec juste ma grande gueule, ma petite bite et mon couteau de cuisine, je vais critiquer ce que je ne suis pas, je vais analyser l'inanalysable puisque c'est mon droit de libre expression! 

Aussi peintres, poètes, musiciens, cinéastes, seront passés au crible de mon entendement, sans aucune envie polémique mais avec toute la fantaisie dont je suis capable.

Ces billets cependant ne demanderons aucun commentaires, je tiens à régner en maître sur mon point de vue et je censurerai tout ce qui ne sera pas un putain de compliment!