My name is Jackson et je t'emmerde,
je suis un Oakie, j'ai grandi en bouffant les raisins de la colère,
je suis tout droit sortis d'un western où James Dean n'est que le reflet de mon ombre,
my name is Jackson et je suis le seul véritable expressionniste,
j'ai enfanté la Beat generation avec un bout de bois,
et ma toile doit-être immense car je dois reproduire le mouvement de la cendre qui tombe dans mon verre de whisky,
je suis ivre mort et j'emmerde New-York,
et j'ai envie de foutre mon poing dans la gueule de ce connard de nazi d'Andy Warhol,
my name is Jackson et j'ai brûlé mes pinceaux,
dans mes veines coule de la glycérine noire,
je suis le premier de ma race,
lorsque j'ai couché ma toile sur le sol, Paris s'est effondré
et depuis il n'en reste que des ruines,
ma peinture est nucléaire,
my name is Jackson et croyez le ou non
mais c'est le prénom qu'aurait donné Joseph à son fils si il était né sur la terre des Apaches,
je suis un Hopi et ma peinture est un geste
et ma peinture est une action
et je ne suis pas heureux
i don't mind, i drip,
je n'ai pas d'église et la nuit je roule grisé à tombeau ouvert,
my name is Jackson et j'ai structuré l'accident pictural,
mon oeuvre a fait naître le futur,
mon processus est primitif,
j'ai ré-inventé le rite,
ma peau est rouge,
mes mains sont noires,
ma haine est blanche,
oui, je suis le premier de ma race,
my name is Jackson et je peins avec un marteau et un burin,
la liste de mes détracteurs est longue comme le bras,
la liste de mes maîtres tient en un mot : Picasso,
dans les caves de ma ville les plus grands jazzmen jouent ma peinture
pendant que je pisse sur des lithographies de Mondrian,
je suis fait du même acier que celui des buildings,
appelle moi l'alchimiste,
l'ange près du radiateur,
le briseur de vitre,
la déchirure de tes blue-jeans,
appelle moi papier à rouler,
l'auto-stoppeur dans la tempête,
une winchester au bord de l'explosion
my name is Jack-fuckin'son Pollock
et je t'emmerde.









